Salon de Paris 1970

La star du 57ème Salon de l'Automobile de Paris est la Citroën SM, symbole de l'esprit d'indépendance et de l'ingéniosité de l'industrie automobile française. Mais ce n'est pas avec ce modèle atypique que Citroën compte avoir un succès économique. C'est avec la nouvelle berline GS dotée d'un moteur de un litre et qui offre le confort de la suspension hydropneumatique, une première dans sa catégorie. 
Chez Renault, les visiteurs peuvent découvrir la 6 TL à moteur 1100 et la sportive 12 Gordini déjà connues. Mais Renault dévoile cependant une vraie nouveauté : le break 12. Allongé de 10,4 cm par rapport à la berline, il offre 910 dm³ d'espace utile pour les bagages et celui-ci est porté à 165 dm³ en rabattant la banquette arrière. 
Le public français est également séduit par la nouvelle berline de classe moyenne de Chrysler France, la 160/180. Sur le stand de Chrysler trône aussi le prototype Matra qui a récemment remporté le Tour de France.
face à l'augmentation du trafic automobile dans les grandes villes comme Paris, les Français pensent aussi aux citadines et mêmes aux toutes petites voitures telles que la Willam City dotée d'un moteur Lambretta de 125 cm³. La société Polycarter propose même un chariot en plastique ne pesant que 150 kg et mû par un moteur de cyclomoteur de 50 cm³.
Le succès de la Citroën Méhari fait des émules. ACL présente la Rodéo reprenant le châssis et la mécanique de la Renault 4. 
La carrosserie Heuliez expose un coupé à moteur central, basé sur la VW-Porsche 914/6, la Murena. 
L'ancien pilote Guy Ligier devient constructeur automobile. Il présente à Paris, une voiture de sport à hautes performances. Il prévoit d'en fabriquer 100 exemplaires en 1971. La Ligier utilise le moteur V6 2,6 litres de la Ford Capri, positionné au centre, et la boîte 5 vitesses de la Citroën SM. 
Ford dévoile une exécution sportive de la Capri, préparée par Ford Advanced Vehicle : la 2600 RS. Reconnaissable à l'absence de pare-chocs, est promet par ses performances : 160 ch, 0 à 100 km/h en 8 secondes,; 200 km/h en vitesse de pointe. Le moteur 2.6 litres, dérivé de celui de la 26M, est alimenté par injection indirecte Kugelfischer. 
D'autres nouveaux modèles font aussi leurs débuts au Salon parisien comme la VW K 70, l'Opel Manta et la Ford Taunus. En première européenne, Chevrolet présente la Vega, destinée à concurrencer les voitures importées aux Etats-Unis mais qui sera aussi vendue en Europe. General Motors profite aussi du Salon de Paris pour y révéler la troisième génération de la Vauxhall Viva qui reçoit une nouvelle carrosserie. 
Les constructeurs italiens réservent la plupart de leurs futurs modèles pour la Salon de Turin. Lamborghini expose toutefois la version définitive du coupé Jarama. Par rapport au prototype vu à Genève, l'habitabilité est augmentée grâce à un toit surélevé  et un plancher abaissé. Les carrossiers italiens sont aussi venu avec quelques prototypes. Bertone montre le buggy Shake sur base mécanique Simca 1200 S. Pininfarina déçoit en revanche avec un coupé Mercedes-Benz 300 SEL 6.3 franchement affreux. Il s'agit d'une commande d'un client. 



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