Au début des années 1960, Enzo Ferrari envisage de produire une petite GT concurrente des Abarth et Alfa Romeo. Bertone en réalise le prototype, sur un dessin de Giorgetto Giugiaro, et le présente au Salon de Turin 1961. Le châssis tubulaire et les suspensions sont conçues par Giotto Bizzarrini. Aucun nom de constructeur ne figure sur le coupé dévoilé à Turin. Les spectateurs ne peuvent lire qu'un monogramme "Mille" en référence à la cylindrée du moteur.
Mais Enzo Ferrari décide finalement de renoncer à commercialiser ce modèle sous sa marque et cherche un repreneur. C'est un industriel en chimie, Oronzo de Nora, et son fils Niccolo, qui acquièrent les droits de fabrication et créent, en avril 1962, la société ASA pour Autocostruzioni Societa per Azione. L'accord entre Ferrari et ASA stipule clairement que ni le nom ni les couleurs de Ferrari ne doivent apparaître sur la voiture, en contrepartie de quoi ASA a toute liberté pour la commercialiser.
Le petit coupé revient au Salon de Turin de novembre 1962, légèrement modifié, sous sa nouvelle dénomination : ASA 1000 GT. La carrosserie est en fibre de verre. Le moteur est un 4 cylindres de 1032 cm³ développant 97 ch.
Hélas, la mécanique de faible cylindrée n'est pas capable d'endurer des sollicitations prolongées et les premiers clients font les frais d'une mise au point perfectible.
La production en petite série débute chez Bertone en 1964 mais seulement sept exemplaires sortent des ateliers du carrossier. Bertone se retire du projet et c'est à Ellena qu'ASA confie la fabrication de la 1000 GT. Mais les ventes ne suivent pas au rythme espéré de 1000 voitures par an. ASA tente de diversifier la gamme avec un spider et une version de compétition mais en vain. Les coûts de production sont trop élevés et oblige la jeune marque à afficher des prix trop élevés par rapport à la concurrence. Finalement, la production n'est que de 120 exemplaires en quatre ans.

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