Citroën SM
Au Salon de Genève, en
mars 1970, Citroën dévoile un prestigieux coupé de grand tourisme, la SM. Elle
est le fruit de la collaboration entre Citroën et Maserati. La SM reprend la suspension hydraulique et le correcteur
d’assiette de la DS, ce qui lui assure un excellent confort de conduite. La ligne
aérodynamique se caractérise par une large proue et des voies arrière moins
larges. Les six phares à iode et la plaque minéralogique sont abrités derrière
une large paroi en plexiglas. A l’intérieur, la SM offre quatre vraies
places et l’équipement est généreux : volant réglable, climatisation, sièges
confortables. La mécanique a été conçue par Giulio Alfieri à partir du V8 Maserati, marque rachetée par
Citroën à la fin des années 1960, en lui retirant deux cylindres. Il s’agit d’un V6 de 2670 cm³ à quatre arbres
à cames en tête développant 170 ch DIN. Il est alimenté par trois carburateurs
double corps Weber. La direction assistée (Diravi) est à rappel asservi. La Citroën SM peut atteindre les 220 km/h.
En juillet 1972, le
moteur de la SM est doté de l'injection électronique Bosch D-Jetronic (178 ch).
La consommation d'essence diminue ainsi de 10%. Un an plus tard, Citroën
propose, en Europe, la boîte automatique sur la SM (elle équipait déjà les
modèles américains depuis 1971). Sur la SM automatique, la cylindrée du moteur
est portée à 3 litres (2965 cm³, 180 ch) pour compenser la perte des
performances. La carrière de la SM se termine en
1975. L’échec commercial de cette brillante GT est sans aucun doute dû à la
crise pétrolière, aux premières limitations de vitesse mais aussi à un réseau
commercial mal préparé pour vendre et assurer le service après-vente d’une
telle voiture. Dès 1972, la production et les ventes étaient en diminution et Peugeot (nouveau propriétaire de Citroën depuis 1974) a décidé de mettre un terme à la production de ce modèle trop couteux. Notons que les dernières SM ne furent plus produites par Citroën mais assemblées chez Ligier.
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